Le président allemand Christian Wulff, menacé de perdre son immunité après des accusations de prévarication, a annoncé vendredi sa démission.
La «confiance» de mes citoyens est «affectée» a-t-il expliqué dans une allocution télévisée retransmise en direct depuis le Château Bellevue, le siège de la présidence à Berlin. Il a reconnu des erreurs mais n'a pas présenté d'excuses.
«Pour cette raison, il ne m'est plus possible d'exercer mes fonctions. C'est pour cela que je démissionne», a déclaré solennellement M. Wulff, un conservateur que la chancelière Angela Merkel avait difficilement fait élire à la présidence en juin 2010.
Le parquet de Hanovre (nord) avait réclamé jeudi soir la levée de son immunité après des soupçons de prévarications, et d'avoir obtenus différents avantages auprès d'ami entrepreneurs.
La chancelière Merkel a annulé au dernier moment sa visite en Italie où elle devait rencontrer le Premier ministre Mario Monti, pour faire une déclaration à 11h30 heure locale.
M. Wulff, 52 ans, était depuis mi-décembre sous le feu des critiques des médias et de l'opposition, accusé d'avoir profité de sa position à la tête de la Basse-Saxe (2003-2010) pour obtenir des avantages financiers divers et multiples, puis d'avoir tenté d'étouffer ces affaires. Début janvier il avait refusé de démissionner.
Le président démissionnaire dont la fonction est essentiellement honorifique mais qui est une autorité morale, a annoncé que l'intérim sera assuré par le prés