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Critique

Atlas Lumière sur le levant

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Le monde arabe en ébullitiondossier
publié le 18 février 2012 à 0h00

«Le Proche-Orient arabe, dont nous allons traiter, correspond à une ancienne entité géographique : le Bilad es Sham ou pays de Damas. Entre Mésopotamie, Anatolie et Egypte, ce territoire fut toujours disputé par les conquérants étrangers.» Ainsi, commence l'Atlas du Proche-Orient arabe. Trente ans après le massacre de Hama en 1982, alors que la répression de Bachar el-Assad s'intensifie, une distanciation géographique et historique sur la région s'impose, qui plus est avec l'un des meilleurs spécialistes de la Syrie, le géographe Fabrice Balanche, maître de conférences à l'université Lumière-Lyon-II et directeur du groupe d'études et de recherches sur la Méditerranée et le Moyen-Orient.

L'auteur de la Région alaouite et le pouvoir syrien (Karthala, 2006) illustre en un peu plus de 300 cartes originales la diversité du «petit Proche-Orient arabe» : Syrie, Liban, Jordanie et Palestine. Reliant l'Europe et l'Asie, cette région ne se définit pas que par le conflit israélo-arabe. De l'Empire ottoman aux mandats coloniaux européens et le percement du canal de Suez, en passant par les constructions nationales et la guerre du Liban, cette zone s'est peu à peu refermée. Aujourd'hui, l'acheminement des hydrocarbures contourne «le pays de Damas» et le tourisme est quasi inexistant.

Les textes qui accompagnent les cartes sont d’une grande clarté et abordent des problèmes économiques et environnementaux comme la menace de l’aridité, le partage de l’eau, les trans