Une résolution pour rien ou l'occasion pour l'ONU de se relancer sur le dossier syrien ? Presque deux semaines après les veto russe et chinois au Conseil de sécurité, on veut croire, à New York, que la résolution non contraignante votée jeudi soir par l'Assemblée générale permettra de réengager les négociations pour faire pression sur le régime de Bachar al-Assad et mettre fin à la répression. «Bien sûr, cela reste symbolique, constate un diplomate, mais la porte du Conseil de sécurité étant fermée pour l'instant, nous sommes passés par la fenêtre de l'Assemblée générale. L'important est que l'ONU s'exprime et ne reste pas silencieuse.»

Avertissement. Voté à une écrasante majorité (137 voix pour, 12 contre et 17 abstentions), le texte reprend donc le plan initié par la Ligue arabe, qui demande le transfert du pouvoir syrien et appelle à une transition démocratique. Il condamne également les violences du gouvernement contre la population civile et recommande la nomination d'un envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie. Mais l'Assemblée n'étant qu'un organe de consultation, le document ne comporte pas de «mesures obligatoires», comme le disent les diplomates. Dans le camp occidental, on espère que le vote sera perçu à Damas comme un avertissement. «Aujourd'hui, nous avons envoyé un message clair au peuple de Syrie : le monde est avec vous, a lancé Susan Rice, l'ambassadrice américaine aux Nations unies après le vote, Bachar a