Une marée humaine, agitant des drapeaux rouges, a envahi les villes d'Espagne dimanche pour protester contre la réforme du travail, première réponse de masse à la politique du gouvernement conservateur qui espère ainsi lutter contre un chômage de près de 23%.
A Madrid comme à Barcelone, les deux principales villes du pays, des dizaines de milliers de manifestants avaient répondu à l'appel des syndicats, pour protester contre cette réforme qui va selon eux "accélérer la destruction d'emplois".
Des manifestations semblables étaient prévues dans 57 villes d'Espagne contre cette réforme annoncée par le gouvernement dans le but d'aider le pays à sortir de la crise et d'un chômage de 22,85%, un record parmi les pays industrialisés.
En l'absence de chiffres du côté policier, les syndicats ont fait état d'une très forte mobilisation, annonçant 500.000 manifestants à Madrid, 400.000 à Barcelone, 150.000 à Valence.
«Grève, grève, grève»
A Madrid, les manifestants, rassemblés à l'appel de l'UGT et de Comisiones Obreras (CCOO), les deux grands syndicats espagnols, ont traversé le centre de la capitale en portant des pancartes avec les mots "non à la réforme du travail injuste, inefficace, inutile" ou "non à la réforme et aux coupes budgétaires. Grève générale".
"Grève, grève, grève" criaient les manifestants, qui ont appelé le gouvernement à ouvrir des négociations sur la réforme du travail.
"Il faut bouger. Ils commencent comme cela puis ils vont continuer à supprimer nos d