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Le camp russophone écrasé par référendum en Lettonie

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Des Lettons votent à Riga, le 18 février 2012, lors d'un référendum sur la langue russe (© AFP Ilmars Znotins)
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publié le 19 février 2012 à 9h10

Les Lettons ont massivement rejeté samedi la possibilité d'instaurer le russe comme deuxième langue officielle de leur pays lors d'un référendum national reflétant le malaise de la minorité russophone de cette ex-république soviétique.

Selon les résultats publiés par la commission électorale et portant sur 95% des bureaux de vote, 74,62% des électeurs se sont prononcés contre l'instauration du russe comme deuxième langue officielle, seuls 25,06% d'électeurs ayant voté pour.

Les partisans du "oui" souhaitaient mettre fin à ce qu'ils considèrent comme une discrimination à l'égard des russophones.

Une question d'identité nationale

Composée essentiellement d'anciens immigrés russes de l'époque soviétique, la minorité russophone représente environ un tiers des 2 millions d'habitants de ce pays balte. Signe révélateur de l'importance que les Lettons ont attaché à ce référendum, le taux de participation a été très élevé (69,23%).

"C'est une question d'identité nationale, ce qui explique pourquoi la plupart des gens n'ont pas considéré ce référendum comme un simple jeu politique, et ont participé aussi massivement", a déclaré à l'AFP Ivars Ijabs, analyste politique à l'Université de Lettonie.

La participation a été particulièrement élevée dans la capitale Riga (77%) et dans les régions de Vidzeme (nord, 72%) et de Kurzeme (ouest, 70%) considérées comme des bastions du sentiment national.

Pendant la campagne, les partisans du "non" ont rappelé que des milliers de L