Le parti de l'opposante birmane Aung San Suu Kyi, qui brigue un siège de députée aux législatives partielles d'avril, a obtenu lundi la levée de restrictions à ses activités de campagne, quelques heures à peine après les avoir publiquement dénoncées.
La Ligue nationale pour la démocratie (LND) a protesté lors d'une conférence de presse contre la décision des autorités d'interdire les meetings électoraux dans les stades, alors que la lauréate du prix Nobel de la paix attire des foules immenses à chaque déplacement. Mais dans la soirée, le porte-parole du parti annonçait lui-même avoir obtenu satisfaction de la Commission électorale.
«Ils ont levé les restrictions. Nous pouvons faire campagne librement», a déclaré le porte-parole, Nyan Win. «C'est un changement très significatif. Nous espérons toujours des conditions justes.»
Les élections partielles du 1er avril, les premières depuis le scrutin controversé de novembre 2010, seront observées dans les chancelleries occidentales comme un test de la sincérité des réformes du nouveau régime, qui a succédé à la junte en mars 2011 mais reste contrôlé par d'ex-militaires.
Les Etats-Unis et l'Union européenne ont promis des gestes significatifs vers la levée des sanctions économiques si le scrutin se déroulait de façon «libre et juste».
Aung San Suu Kyi a lancé il y a dix jours sa campagne électorale à Kawhmu, une circonscr