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Libération

Les Etats-Unis sur la défensive

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Craintes d’infiltrations d’Al-Qaeda ou irakiennes, blocage à l’ONU : Washington n’est pas prêt à s’engager.
publié le 20 février 2012 à 0h00

Cela fait six mois maintenant que le président américain, Barack Obama, a exhorté Bachar al-Assad à démissionner et que le chef d’Etat syrien répond par des massacres… Une fois de plus, et de façon particulièrement choquante après l’intervention occidentale en Libye, la crise syrienne démontre l’impuissance américaine.

«Les Etats-Unis ont appelé Bachar al-Assad à démissionner, mais ils ne font rien pour stopper les tueries», se désole Radwan Ziadeh, un opposant syrien basé à Washington qui tente, depuis des mois, de convaincre l'administration américaine d'en faire plus. Après les échecs répétés au Conseil de sécurité de l'ONU, où Américains et Européens n'ont pas réussi à convaincre Russes et Chinois de la nécessité de condamner la répression, Washington mise maintenant sur le groupe des Amis de la Syrie, qui doit se réunir vendredi à Tunis pour faire pression sur Damas. Toutes les «options» sont à l'étude, assure le département d'Etat, soulignant préférer une issue diplomatique plutôt que militaire. «Nous ne pensons pas que davantage de fusils en Syrie ou une intervention internationale soit la bonne réponse, a expliqué, vendredi, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Victoria Nuland. Nous concentrons plutôt nos efforts pour renforcer et unifier l'opposition afin qu'elle soit préparée au jour où Al-Assad cédera le pouvoir.»

«Corridors». Washington étudie aussi l'idée, proposée par la France, de «corrido