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Libération

En Syrie, Homs craint l’assaut final

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Moyen-Orient . Damas a acheminé de nouvelles troupes autour de la «capitale de la révolution».
par Juliette Rabat
publié le 21 février 2012 à 0h00

Cible de bombardements incessants depuis plus de quinze jours, la ville de Homs, «capitale de la révolution» syrienne, redoutait hier un assaut massif contre les quartiers rebelles, notamment Bab Amro, après l'arrivée de renforts du régime dimanche. Au moins quinze personnes ont été tuées hier en Syrie, en majorité dans les bombardements frappant Homs, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). «Nous demandons qu'on nous permette de faire sortir les femmes et les enfants de Bab Amro», a déclaré Hadi Abdallah, membre de la Commission générale de la révolution syrienne, soulignant que la population des quartiers assiégés vivait dans des «conditions insoutenables».

Les autorités syriennes ont par ailleurs libéré sept militantes arrêtées le 16 février à Damas, dont la blogueuse Razan Ghazzaoui. Le cinéaste Firas Fayyad, incarcéré depuis novembre, a également retrouvé la liberté.

Alors que, pour la première fois, la capitale syrienne a été ce week-end le théâtre d'importantes manifestations rassemblant de 15 000 à 20 000 personnes dans le quartier de Mazzeh - qui abrite de nombreux bâtiments gouvernementaux, de sécurité et des ambassades -, les troupes du régime restaient en état d'alerte, postant notamment deux hommes «aux abords de l'ambassade d'Iran, en plus des gardes de l'ambassade», selon Mohamed Chami, porte-pa