Rémi Ochlik, dont le décès à Homs vient d'être confirmé par le ministre de la culture Frédéric Mitterrand, était photographe à l'agence IP3 Press, basée à Paris, et dont il avait été un des fondateurs en 2005.
Né dans l'Est de la France en 1983, Rémi Ochlik avait commencé à l'agence Wostok à Paris, après des études de photo à l'école Icart.
A l'âge de 20 ans, en février 2004, alors qu'il n'avait même pas terminé ses études, il était parti pour Haïti, pour couvrir les événements suivant la chute du président Aristide. C'était sa première expérience de couverture de conflit, et il avait obtenu le prix François Chalais pour les jeunes reporters.
Ses photos avaient été présentées au festival international de photojournalisme Visa pour l'Image. Jean-François Leroy, le directeur du festival, disait alors : «On m'a montré un travail sur les événements d'Haïti. Très beau, très fort. Je ne connaissais pas le mec qui a fait ça. Je l'ai fait venir. Il s'appelle Rémi Ochlik, il a vingt ans. Il a travaillé tout seul, comme un grand. Voilà. Le photojournalisme n'est pas mort». En décembre dernier, ses travaux sur les révolutions arabes reçoivent le premier prix du festival Scoop Grand Lille.
«Oui, j'ai eu peur»
Il disait alors : «Je m'attendais b