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Libération

Les humanitaires face au mur russe

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Difficile de secourir les victimes sans appui militaire, ce que refuse toujours Moscou.
publié le 23 février 2012 à 0h00

La férocité de l’offensive du régime, sur Homs en particulier, bouscule l’agenda d’une scène internationale embarrassée par l’impasse syrienne. L’urgence humanitaire forcera-t-elle diplomates et politiques à choisir les options qu’ils tentent de repousser ? Pour l’heure, tout le monde se tourne vers le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour porter secours aux victimes de la répression. Mais le mode d’intervention de l’organisation, avec ou sans l’accord du gouvernement syrien, repose le problème de l’opposition russe à toute internationalisation de la crise.

Trêve. Déterminée à tout faire pour sauver le régime de Bachar al-Assad et bloquer toute tentative d'ingérence internationale, Moscou a sauté sur la proposition faite par le délégué du CICR à Damas d'instaurer une trêve quotidienne de deux heures pour acheminer l'aide aux zones sinistrées. Une formule qui évite de revenir sur la question des couloirs humanitaires, proposés par la France et à laquelle la Russie s'est clairement opposée. Pour le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov, «c'est un sujet très compliquée. D'après ce que nous comprenons, il est question de mettre en place certains mécanismes et des forces pour pouvoir accomplir cette tâche. En raisonnant logiquement, cela exige probablement un recours à la force».

Afin de contourner le verrou russe, le Conseil national syrien (CNS) a dépêché une délégation à Genève qui a rencontré le président du CICR po