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Libération

Washington hésite à épauler les rebelles

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Les Etats-Unis se méfient des opposants, dont ils ne savent rien.
publié le 23 février 2012 à 0h00

Des «mesures supplémentaires» seront envisagées si la pression diplomatique ne suffit pas en Syrie, ont fait savoir mardi les porte-parole de la Maison Blanche et du département d'Etat américain. L'administration Obama suggère ainsi qu'elle pourrait enfin passer à l'acte en Syrie, comme le demandent de plus en plus de républicains, notamment John McCain, candidat malheureux à la présidentielle de 2008.

Concrètement, cela signifierait apporter un soutien logistique aux rebelles syriens ou assurer la sécurité de «zones protégées». Dans l'immédiat, Maison Blanche et département d'Etat continuent pourtant de souligner que l'heure reste à la diplomatie : «Nous ne voulons pas prendre des mesures qui contribueraient à une plus grande militarisation en Syrie», a rappelé mardi le porte-parole de la présidence, Jay Carney. Les militaires américains font valoir que des «zones protégées» ou des «corridors humanitaires» requerraient la neutralisation des forces aériennes syriennes, et donc une opération militaire de grande ampleur, dont ils ne veulent pas.

Ces déclarations contradictoires traduisent surtout le grand embarras de la diplomatie américaine, tétanisée par l'évolution de la situation en Syrie. Washington serait très heureux de voir tomber le régime de Bachar al-Assad, allié de l'Iran et pourvoyeur d'armes au Hezbollah. Mais les services de renseignement américains n'accordent guère davantage de confiance aux rebelles syriens, qu'ils v