Les opposants syriens ont lancé hier de Homs «un cri de détresse» à la veille de la conférence de Tunis organisée par la Ligue arabe. Il s'agit d'examiner tous les moyens de venir en aide au peuple syrien «écrasé par un régime devenu fou», selon l'opposition. La conférence se tiendra sans la Chine et la Russie, soutiens indéfectibles de Damas. Le but de ce sommet est d'adresser «un message clair» au régime de Bachar al-Assad.
La situation de Homs, bombardé sans relâche depuis vingt jours par l'artillerie du pouvoir syrien, exige, selon les autorités françaises, d'ouvrir des «couloirs humanitaires». Moscou s'y oppose au prétexte que cela ne ferait «qu'aggraver le conflit». Reste que le temps presse, car la situation des blessés à Homs en manque de moyens sanitaires prend un tour dramatique. La journaliste du Figaro Edith Bouvier, touchée aux jambes, affirme avoir «besoin au plus vite d'être opérée» et demande «un cessez-le-feu» pour être acheminée vers le Liban voisin. Edith Bouvier faisait partie d'un groupe de journalistes tentant de s'échapper du bâtiment transformé en mini-centre de presse qui a été mercredi la cible de tirs de mortiers. Une attaque qui avait causé la mort du photographe français Rémi Ochlik et de la journaliste américaine Marie Colvin.
Hier, le ministère syrien de l'information se montrait soudainement charitable : «Pour des raisons humanitaires et bien qu'ils soient rentrés sans a