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MSF, la firme humanitaire

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Quarante ans après sa création, l’ONG, prix Nobel de la paix en 1999, s’est métamorphosée, avec toujours plus de fonds venant des Etats-Unis et des bureaux dans le golfe Persique ou à Hongkong.
La base logistique de Médecins sans frontières, à Mérignac (Gironde). (Photo Rodolphe Escher)
publié le 27 février 2012 à 0h00

On le sait peu, mais Médecins sans frontières entretient un long compagnonnage avec Bacchus. Tout a commencé au début des années 80, quand l’association humanitaire fondée dix ans auparavant par des journalistes et des médecins, dont Bernard Kouchner, a commencé à bricoler ses 4x4 dans le garage d’un de ses membres, au milieu des vignes, du côté de Lézignan (Aude). Très vite, l’ONG a pris de la vigueur et il a fallu trouver un espace plus vaste. Va pour une cave à vins ! Dans la même région, entre Narbonne et Béziers.

Puis, au début des années 90, alors que MSF est déjà en pleine phase de professionnalisation, les French doctors se mettent en quête d’une nouvelle emprise où ils pourront stocker des médicaments et rafistoler leurs véhicules tout-terrain après de bons et loyaux services au fin fond du Soudan ou de la jungle du Cambodge. Le choix de la direction va se porter sur une ancienne usine du groupe Pernod Ricard attenante à l’aéroport de Mérignac, à Bordeaux. Ils y sont toujours.

Aujourd'hui, la principale ONG humanitaire française, tout juste quadragénaire, double la surface de sa plateforme logistique où travaillent une centaine de permanents. Dans quelques mois, celle-ci passera de 35 000 à près de 80 000 m2. Les bulldozers sont à pied d'œuvre, pendant qu'un groupe de logisticiens - candidats au «premier départ» - se forment dans un hôpital de campagne grandeur nature. Plus loin, dans les allées de hangars où s'alignent les cartons, on s'affaire pour prépar