Les rebelles soudanais ont annoncé ce mardi avoir tué 150 soldats de l'armée régulière lors de combats le long de la frontière disputée avec le Soudan du Sud dimanche.
L'armée soudanaise a démenti ce bilan et a affirmé avoir tué lors de ces combats «un nombre très important» de rebelles que Khartoum accuse le Soudan du Sud de soutenir, menaçant Juba d'une riposte.
Trois chars volés
Ces morts sont survenues dimanche, lors d'une «attaque surprise» contre la base militaire de Jau, a déclaré Arnu Ngutulu Lodi, porte-parole du SPLM-N, la branche Nord du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM), les ex-rebelles sudistes.
Les rebelles ont recensé les cadavres au sol, a-t-il ajouté à l'issue de cette attaque au cours de laquelle ils ont pris trois chars et des centaines d'armes et de véhicules.
Dimanche, le SPLM-N avait affirmé avoir mené avec le Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM), groupe rebelle du Darfour, cette attaque à Jau, dans une région riche en pétrole où la frontière n'a pas encore été clairement définie. Il s'agit de la première attaque conjointe de ces groupes rebelles.
Quels liens avec Juba ?
Khartoum a affirmé que l'attaque à Jau avait été menée par des rebelles dirigés par des officiers sud-soudanais, à 6 km à l'intérieur des terres du Nord, en violation d'un traité de non-agression signé il y a deux semaines, ce que Juba a démenti. Les autorités ont assuré que le Soudan se réservait le droit de répliquer.
Si les liens politiques et militaires n'ont pas été totalement rompus en