La plus grande confusion entourait encore hier soir le sort de la journaliste française Edith Bouvier, grièvement blessée à la jambe dans un bombardement à Homs mercredi dernier, dont l'exfiltration vers le Liban a été confirmée par Nicolas Sarkozy avant d'être démentie deux heures plus tard. «Il n'est pas confirmé qu'elle est aujourd'hui en sécurité au Liban. Les communications sont très difficiles avec Homs», a précisé le chef de l'Etat, faisant part d'une situation «imprécise» et «complexe».
De son côté, la direction du Figaro, qui l'emploie, indiquait qu'Edith Bouvier «n'est pas au Liban, mais toujours en Syrie». Le ministère britannique des Affaires étrangères confirmait en revanche, hier, l'exfiltration réussie du photographe britannique indépendant Paul Conroy, blessé dans le même bombardement qu'Edith Bouvier : il «est en sécurité au Liban, où il a reçu toute l'assistance consulaire voulue de la part de notre ambassade».
Selon un militant qui a participé à son évacuation, Conroy a rejoint le Liban voisin via un point frontalier illégal, ses blessures aux jambes, contrairement à Edith Bouvier, lui permettant encore de se déplacer. «L'organisation Avaaz a coordonné avec des militants syriens la sortie de Paul Conroy de Homs et son arrivée au Liban», a affirmé Wissam Tarif, membre de cette ONG défendant les droits de l'homme, précisant que 13 militants syriens étaient morts en apportant leur aide au journalist