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TRIBUNE

Taxe «Robin des Bois», ceux qui en parlent et ceux qui la font

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par Henri de Raincourt, Ministre chargé de la Coopération
publié le 1er mars 2012 à 0h00

Il y a quelques jours, un collectif d’ONG s’inquiétait dans ces colonnes de l’affectation de la future taxe «Robin des Bois», ou taxe sur les transactions financières, et a invité François Hollande à se prononcer sur ce sujet important. Qu’il me soit ici permis d’apporter ma contribution à ce débat.

Premièrement, les financements dits «innovants» ont toujours été adoptés par des gouvernements de droite. La France se bat depuis 2006 pour que ces nouveaux types de ressources soient mis en œuvre pour le développement, au nom de la solidarité internationale. C’est Jacques Chirac qui a créé le premier outil du genre, en instaurant une taxe sur les billets d’avion. Avec 4 autres pays, il a lancé Unitaid afin de financer la lutte contre les grandes pandémies, le sida en particulier. Cette taxe est désormais appliquée par de nombreux pays. La Facilité internationale pour le financement de la vaccination (Iffim), qui vise à faciliter l’accès à la vaccination des pays en développement, a été instaurée par Nicolas Sarkozy, alors ministre des Finances, et son homologue britannique, Gordon Brown. Grâce aux fonds collectés, 260 millions d’enfants ont été vaccinés. Enfin, en 2011, le président Sarkozy a milité pour obtenir un accord sur la création d’une taxe sur les transactions financières. Il a fait bouger les lignes, en Europe comme auprès de nos partenaires du G20 au sommet de Cannes, en novembre. Ce sont les faits : les différents types de financements innovants ont tous été conçus et