Menu
Libération

Economies drastiques à l'Unesco après l'arrêt du financement américain

Article réservé aux abonnés
Le drapeau palestinien, au siège de l'Unesco à Paris. (Photo Joel Saget. AFP)
par
publié le 2 mars 2012 à 12h02

La directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, a annoncé une série d'économies pour les années 2012-2013 afin de faire face à l'arrêt du financement américain après l'admission de la Palestine au sein de l'agence de l'ONU à l'automne dernier.

Selon Irina Bokova, le budget de l'Unesco sera réduit pour ces deux ans de 29%, à 465 millions de dollars (350 millions d'euros), selon sa présentation faite devant les Etats membres du conseil exécutif de l'agence, réuni jusqu'au 10 mars à Paris.

Cela fait suite à l'annonce le 31 octobre par les Etats-Unis de la suspension de leurs versements à l'Unesco après l'admission le même jour de la Palestine comme 195e Etat membre.

Deux lois américaines du début des années 90 interdisent en effet le financement d'une agence spécialisée des Nations unies dès lors qu'elle accepte la Palestine comme Etat membre à part entière.

Dans le sillage des économies déjà faites pour terminer l'année 2011, Irina Bokova veut réduire de 15% le montant total des coûts administratifs d'ici la fin 2013 et augmenter de 10% le nombre de partenariats public-privé d'ici fin 2012 pour générer de nouvelles ressources.

«Culture de responsabilité»

Irina Bokova a décidé de ne pas renouveler pendant cette période 200 postes sur le terrain et au quartier général de l'agence de l'ONU pour l'éducation, la science et la culture à Paris.

Selon elle, ces restrictions budgétaires sont aussi l'occasion de mettre en place une «culture de responsabilité» et «d'efficacité» à l'Unesco, souvent cri