Même pas mal. François Hollande et ses porte-voix se sont évertués hier à minimiser la polémique lancée par les révélations de l'hebdomadaire allemand Der Spiegel sur l'existence d'un pacte entre leaders de droite européens pour boycotter le candidat PS. Objectif : tourner la page Spiegel le plus vite possible pour ne pas donner prise à la droite qui accuse le député de Corrèze de manquer de stature internationale. Un clou allègrement enfoncé par Nicolas Sarkozy, en déplacement dans l'Aisne : «Je pense que le problème de M. Hollande, c'est pas du tout qu'il y ait un pacte contre lui, c'est qu'il a peu voyagé.»
«Pression». Cela fait pourtant des semaines que l'équipe Hollande suspecte le chef de l'Etat d'avoir exercé des pressions sur ses homologues pour qu'ils ne rencontrent pas le candidat socialiste lors de ses visites dans les principales capitales européennes. «J'en ai parlé à un grand ambassadeur d'un grand pays. Sa réponse a été diplomatique : je ne peux pas vous le dire», confiait mercredi Pierre Moscovici, son directeur de campagne, dans l'Eurostar à destination de Londres. Où François Hollande a rencontré Ed Miliband, le leader du Parti travailliste, mais pas David Cameron, le Premier ministre britannique. «Il y a une pression énorme de Sarkozy pour qu'il ne soit pas reçu. On le sait», notait alors Elisabeth Guigou, ancienne ministre des Affaires européennes.
Du côté du 10 Downing Street, on dément fermemen