Des policiers français et norvégiens ont entendu le père d'Anders Behring Breivik, établi dans le sud de la France, pendant quelque 13 heures dans le cadre de leur enquête sur l'extrémiste de droite qui a tué 77 personnes l'an dernier en Norvège, a indiqué jeudi un enquêteur norvégien, Christian Hatlo.
«Ça a été un long interrogatoire, d'environ 13 heures, qui a été conduit par la police française mais au cours duquel nous avons pu poser des questions complémentaires.»
Le mois dernier, la police norvégienne avait annoncé avoir déposé une demande d'entraide judiciaire pour pouvoir entendre Jens Breivik, un ancien diplomate qui a pris sa retraite dans le village français de Cournanel.
Leur demande a abouti : l'audition du septuagénaire s'est tenue mercredi à Carcassonne en présence d'un interprète.
«Il a répondu essentiellement à des questions portant sur l'enfance de l'accusé et sur leurs relations.»
Mercredi, Anders Behring Breivik a été formellement accusé d'«actes de terrorisme» pour avoir fait exploser une bombe près du siège du gouvernement norvégien puis pour avoir fait feu pendant plus d'une heure sur des centaines de jeunes travaillistes réunis en camp d'été sur l'île d'Utoya, près d'Oslo.
Les deux attaques, qui ont fait au total 77 morts dont une majorité d'adolescents, sont le pire massacre commis sur le sol norvégien de