Sans surprise, la présence de l'ancien presque candidat à la présidentielle française, ce soir à l'université de Cambridge, suscite un certain remue-ménage outre-Manche (Libération d'hier). L'ex-directeur du Fonds monétaire international est invité, à ce titre, à donner une conférence au Cambridge Union Society (CUS), le syndicat étudiant de la prestigieuse université britannique. Kate Lam, présidente du CUS, a tenu à préciser : «Nous l'avons invité il y a des années pour parler de la situation de la zone euro et de l'économie globale, et nous n'avons reçu une réponse positive que récemment.» Depuis sa démission du FMI en mai, l'agenda de Dominique Strauss-Kahn s'est en effet subitement éclairci.
«Le but de notre syndicat est d'offrir une plateforme neutre à la liberté de parole», a expliqué Kate Lam. Avant d'ajouter que «n'importe qui peut s'exprimer ici, et nous n'utilisons aucun critère de sélection, en invitant nos intervenants, autre que celui de savoir s'il s'agit de personnes intéressantes que nos membres aimeraient entendre et avoir la chance d'interroger». Le problème, c'est que l'avis de Kate Lam n'est pas partagé par tous les étudiants. Les membres de Women's Campaign, la branche féminine du syndicat des étudiants de Cambridge, estiment notamment que la «saga des hôtels» (le Sofitel à New York et le Carlton de Lille) autour de DSK a quelque peu modifié le contexte de l'invitation. Une pétition «Désinvitez DSK» a même été