Après avoir repris le quartier de Bab Amro, à Homs, dont on ignore tout du sort de ses habitants, l'armée syrienne s'apprête à attaquer un autre fief de la rébellion, le district de Jebel al-Zaouyia, dans la province d'Idlib (nord-ouest). De nouveaux renforts y sont arrivés, ce qui semble indiquer l'imminence de l'attaque, d'autant plus que les médias gouvernementaux évoquent la présence, dans cette région, de «groupes terroristes armés».
«Dévastée». Hier, des affrontements se déroulaient d'ores et déjà entre les forces de sécurité et les troupes rebelles dans le village de Kfar Nabal, selon des informations reçues par Rami Abdel Rahmane, président de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Idlib, région stratégique frontalière de la Turquie, est en partie contrôlée par l'Armée syrienne libre (ASL) qui y dispose de forces relativement importantes, en particulier dans Jebel al-Zaouyia. Dans cette zone montagneuse, la bataille risque cette fois d'être autrement plus difficile que pour Bab Amro, bombardé pendant un mois et qui n'était défendu que par quelques centaines de combattants. Une semaine après la chute du quartier, on ne sait toujours rien du sort de ses habitants, même si la directrice des opérations humanitaires de l'ONU, Valerie Amos, a pu y entrer brièvement. En Syrie pour tenter d'obtenir du régime un accès sans entraves pour acheminer de l'aide aux civils, elle décrit une zone «totalement dévastée» et vidée de ses habi