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Libération

Cette fois, Sarkozy se fait discret

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Il y a un an, la crise diplomatique avait eu pour conséquence l’annulation de l’Année du Mexique.
publié le 9 mars 2012 à 0h00

Il a peut-être retenu la leçon. Quelques heures après l'annonce, dans la nuit de mercredi à jeudi, de la possible libération de Florence Cassez, Nicolas Sarkozy s'est montré peu loquace. Se contentant de saluer la «première bonne nouvelle depuis cinq ans et demi» dans ce dossier. «C'est une première étape […]. Je n'en dirai pas plus pour ne pas influer sur le processus», a ajouté le chef de l'Etat, précisant qu'il avait eu «il y a une semaine» Florence Cassez au téléphone et l'avait encouragé à «tenir le coup». Car les multiples interventions de la présidence et du gouvernement français pour tenter de faire transférer en France la jeune femme, condamnée à soixante ans de prison au Mexique pour enlèvement, n'avaient pas eu beaucoup de succès.

En 2009, Nicolas Sarkozy avait pourtant commencé par se montrer bon diplomate. Lors d'un voyage officiel au Mexique, il n'avait cessé de rappeler son «respect des décisions de la justice mexicaine».«Je ne suis pas magistrat, je n'ai aucune qualité pour les contester», ajoutait-il. Le chef de l'Etat avait même rencontré une association de victimes d'enlèvements. Mais, il y a un an, tout dérape, ce qui va bloquer le processus de négociation avec Mexico. En février 2011, alors que l'amparo (équivalent du pourvoi en cassation) déposé par les avocats de la jeune femme est rejeté, la ministre des Affaires étrangères de l'époque, Michèle Alliot-Marie, déclare : «Je suis choquée,