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Libération
Correspondance

Les étudiantes de Cambridge sur le pied de guerre avant la venue de DSK

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L'affaire DSKdossier
par Charlotte Kan, (à Londres)
publié le 9 mars 2012 à 17h20

Des sirènes de police. Des barrières de sécurité. Des étudiantes très remontées. Voilà l’accueil que réserve Cambridge à Dominique Strauss-Kahn ce vendredi soir.

L'ancien patron du FMI doit s'exprimer à 20h30 (heure française) devant la prestigieuse Cambridge Union Society, l'association des étudiants de l'université, sur «l'état de l'économie mondiale». Une invitation qui fait l'objet de vives polémiques, surtout auprès des étudiantes de l'université.

«Dominique Strauss-Kahn doit s'exprimer un jour après la Journée Internationale de la Femme, c'est d'une ironie qui ne sera pas passée inaperçue», lance la section femme de l'association des étudiants de Cambridge, dans un communiqué accompagnant une pétition de 700 signatures exhortant la Cambridge Union Society à «désinviter» Mr Strauss-Kahn.

«La décision politique d'accueillir DSK vient nourrir une culture de silence et de honte autour du viol, dans laquelle les auteurs présumés de ces crimes obtiennent une tribune d'expression qui est pourtant refusée aux victimes de violences sexuelles», expliquent les étudiantes.

La Cambridge Union Society se défend. Dans un communiqué elle précise que «voilà plusieurs années que la Society a invité DSK à s'exprimer devant les adhérents, compte tenu de sa connaissance de l'économie en tant qu'ancien chef du FMI et de son expérience de la politique française. Il n'a pas été invité après, ou à la suite, des circonstances qui ont conduit à son dé