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Libération

Tensions entre Rome et Londres après la mort de deux otages au Nigeria

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L'Italie reproche au Royaume-Uni de ne pas l'avoir informée d'une opération visant à libérer un Britannique et un Italien retenus en otages au Nigeria. Les deux hommes ont péri dans l'assaut.
Le président italien Giorgio Napolitano à Rome, le 4 novembre 2011 (Photo Andreas Solaro. AFP)
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publié le 9 mars 2012 à 12h51
(mis à jour le 9 mars 2012 à 16h42)

Le président italien Giorgio Napolitano a jugé «inexplicable le comportement du gouvernement britannique qui n'a ni informé ni consulté l'Italie» avant de lancer une opération pour tenter de libérer des otages au Nigeria dans laquelle sont morts un Britannique et un Italien. «Une clarification (de la situation) est nécessaire sur le plan politico-diplomatique», a déclaré le président de la République, cité par les médias à sa sortie du parlement.

Giorgio Napolitano, qui a un rôle de représentation mais jouit d'une très forte autorité morale, a dit avoir été informé «immédiatement» des faits par le chef du gouvernement Mario Monti, en ajoutant: «le comportement du gouvernement britannique est effectivement inexplicable».

Mario Monti a réuni vendredi matin un comité de sécurité nationale pour faire le point sur cette affaire avec les ministres de la Défense, de la Justice et de l'Intérieur ainsi qu'avec les services secrets, réunion sur laquelle aucun élément n'avait filtré à mi-journée.

Dès jeudi soir, Mario Monti avait appelé le président nigérian Goodluck Jonathan pour demander «au plus vite une reconstitution détaillée des circonstances ayant conduit à la mise à mort des deux otages Franco Lamolinara et Christopher McManus».

La classe politique et la presse italienne ont dénoncé un «couac» diplomatique de Londres, le journal Corriere della Sera parlant «d'humiliation de l'Italie» tandis que le quotidien