L’opposition russe devait manifester une nouvelle fois, ce week-end, son hostilité à l’élection de Vladimir Poutine à la présidence. Après une prestation en demi-teinte, lundi, au lendemain du scrutin, il lui faut trouver de nouveaux mots d’ordre fédérateurs.

Le mouvement a-t-il un avenir ?

Une partie de l'opposition pense qu'elle doit continuer à occuper les rues à intervalles réguliers. «Nous devons sortir pour préserver les liens que nous avons établis durant les élections et pour montrer aux autorités que nous sommes encore là», lit-on sur la page Facebook de la manifestation. D'autres opposants, au contraire, croient qu'il faut prendre une autre direction. «La phase euphorique et romantique est terminée, dit l'écrivain Boris Akounine. Les gens ont compris qu'on ne peut aller contre les robots des Omon [la police spéciale, ndlr] en étant simplement munis de ballons et de rubans blancs.» Il est temps de passer à d'autres formes d'actions, de faire de la politique. Pour le blogueur anticorruption Alexeï Navalny, il faut agir sur la durée : «Nous ne devons pas être naïfs et penser que quelque chose de grandiose va se produire dans les deux à trois semaines.»

Les opposants sont-ils handicapés par leur diversité ?

Il va devoir se décanter. Une fois retombée l'énergie née du rassemblement autour du «Tout sauf Poutine», les composantes du mouvement commencent à se regarder telles qu'elles sont, un assemb