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Analyse

Echange de tirs dans le sud d’Israël

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L’assassinat d’un jihadiste a déclenché un nouveau cycle de violence. Bilan : 18 morts côté palestinien.
publié le 12 mars 2012 à 0h00

Depuis l’hiver 2008-2009 et l’opération «Plomb durci», la bande de Gaza et le sud d’Israël n’avaient plus connu une telle violence : 18 morts du côté palestinien, dont 15 combattants et un garçon de 12 ans, et plus de 120 roquettes tirées contre Israël. Les hostilités ont été lancées vendredi avec l’assassinat par un raid aérien de Tsahal du chef des Comités de résistance populaire (CRP) et d’un de ses collaborateurs, fraîchement libéré des geôles israéliennes dans le cadre de l’accord d’échange entre le soldat Gilad Shalit et un millier de prisonniers palestiniens. L’armée israélienne a justifié l’attaque en affirmant que ce groupe radical d’activistes de la bande de Gaza préparait un attentat dans la péninsule du Sinaï. Aussitôt, une pluie de roquettes s’est abattue sur le territoire israélien, dont 20% ont été interceptées par «Dôme d’acier», le nouveau système antimissile de l’armée. Dans le sud du pays, les écoles sont restées fermées hier, premier jour de la semaine israélienne. En revanche, les abris étaient largement ouverts pour accueillir le million de résidents de la zone.

Tiraillé. Dans ce meurtrier jeu de ping-pong au-dessus du mur qui sépare Gaza du territoire israélien, les analystes s'exercent à démêler la stratégie des uns et des autres. Premier constat : le Hamas, maître de la bande de Gaza, n'a revendiqué aucun tir de roquettes et a pris contact avec l'Egypte pour servir de médiateur en vue d'un retour au calme. Déstabilisé par la crise en