Après avoir repris Bab Amro, le dernier réduit rebelle de Homs, les forces de Bachar al-Assad ont lancé une nouvelle offensive, pas moins meurtrière, contre la province rebelle d'Idlib, dont le chef-lieu éponyme a été repris samedi soir à l'Armée syrienne libre (ALS). La chute de cette localité est intervenue quelques heures à peine après que le président Al-Assad a écarté, en présence de l'émissaire des Nations unies et de la Ligue arabe, Kofi Annan, toute idée de dialogue avant l'élimination des «groupes terroristes», en référence à l'insurrection. Hier, de violents combats se poursuivaient dans cette région avec, cette fois, une offensive contre le district de Jisr al-Choughour, autre fief de l'insurrection. La veille, alors que Kofi Annan venait d'arriver en Syrie pour demander l'arrêt des violences, au moins 90 personnes, dont 32 civils, avaient été tuées dans tout le pays. Les offensives de l'armée syrienne, qui réunissent des milliers de soldats, avec des tanks et de l'artillerie, veulent aussi témoigner que le régime restera inflexible quelles que soient les pressions internationales.
«Processus». Dans ces conditions, il est très difficile de partager «l'optimisme» de Kofi Annan, qui a rencontré hier une seconde fois le président Al-Assad. Un optimisme qu'il justifie par des déclarations d'ailleurs peu encourageantes : «La situation est si mauvaise et dangereuse qu'on ne peut pas se permettre d'échouer.» Il a également affir