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Libération

Les rebelles touaregs contrôlent un tiers du Mali

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Le camp de Chinagodar, dans l'ouest du Niger, où affluent les réfugiés fuyant les combats au Mali. (Photo Boureima Hama. AFP)
publié le 13 mars 2012 à 12h59

L’armée gouvernementale du Mali enchaîne les revers face aux rebelles touaregs, qui contrôlent désormais un bon tiers du pays. Dernier échec en date, elle a perdu le contrôle d’une garnison stratégique, aux confins de l’Algérie : Tessalit. Cette localité dispose du seul aéroport de la région. Depuis des semaines, ses soldats y étaient assiégés dans un camp militaire par les insurgés, qui ont pris les armes à la mi-janvier et réclament officiellement l’indépendance d’une vaste région, l’Azawad.

A l’issue de combats très violents entamés samedi dernier, et malgré plusieurs ravitaillements par voie aérienne de la garnison, ils ont réussi à en déloger les soldats gouvernementaux. D’après des sources du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad, touareg), plusieurs officiers supérieurs et pas moins d’une quarantaine de soldats auraient été faits prisonniers. Le mouvement rebelle - composé en partie d’anciens soldats à la solde du défunt colonel Kadhafi - affirme avoir capturé les familles des militaires qui vivaient sur place, et qui seront remises au Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Le MNLA assure enfin avoir saisi du matériel, notamment plusieurs véhicules de l’armée, et des munitions. En revanche, il ne dit mot du bilan humain de cette opération, qui pourrait être lourd.

Largages de vivres

Cette insurrection, dont les objectifs restent flous, a déjà fait beaucoup de dégâts humanitaires. Des dizaines de milliers de personnes ont fui les zones de combats à l’intérieur du pays.