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Libération

A Homs, des femmes et des enfants massacrés

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Opposition . Pour la première fois, le Conseil national syrien appelle les pays occidentaux à intervenir.
publié le 14 mars 2012 à 0h00

C'est un massacre annoncé. Pour l'opposition, il ne faisait aucun doute que si les forces de Bachar al-Assad réussissaient à reprendre Homs, ce qui est devenu effectif le 1er mars, cette victoire allait s'accompagner d'exécutions sommaires et de tueries parmi la population.

Aussi, la découverte dimanche d'une cinquantaine de corps de femmes et d'enfants carbonisés, égorgés ou poignardés dans cette ville désigne-t-elle, a priori, le régime syrien, même si celui-ci, via la télévision officielle, a attribué ces assassinats à des «gangs terroristes». Des photos et vidéos diffusées à la fois par des opposants et par la télévision d'Etat montrent notamment des enfants à la tête ensanglantée et au visage mutilé, ainsi que des corps complètement brûlés. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), le massacre a provoqué «la fuite de centaines de familles», qui ont notamment quitté les quartiers de Karm al-Zeitoun et Al-Adawiyé, où se sont déroulées les exécutions à l'arme blanche, «par crainte de massacres par les forces du régime».

Les Comités locaux de coordination, qui animent la mobilisation contre le régime sur le terrain, avaient appelé hier à une journée de deuil à travers la Syrie, avec notamment la fermeture des commerces, des écoles, des universités et des routes, sans que l’on puisse savoir si le mouvement a été suivi ou non.

Lundi, pour la première fois depuis sa création, le Conseil national syrien (CNS), l'organe le plus