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Interview

«En peu de temps, la Cour pénale internationale a ouvert d'importantes enquêtes»

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publié le 14 mars 2012 à 6h26

Dix ans après son entrée en fonction, la Cour pénale internationale (CPI) a rendu ce mercredi son tout premier jugement. Cette décision concerne le chef de milice congolais Thomas Lubanga, accusé d'enrôlement d'enfants soldats durant la guerre civile en Ituri, une région du nord-est de la République démocratique du Congo (RDC) en 2002-2003. Lubanga, jugé coupable de conscription et d'enrôlement d'enfants de moins de 15 ans, a fait l'objet du premier mandat d'arrêt lancé par l'institution de La Haye, en 2006.

Seule instance permanente de la justice pénale internationale, la CPI, porteuse d'espoirs, a été critiquée pour ses débuts laborieux et son efficacité limitée. Elle a malgré tout fait ses preuves et acquis aujourd'hui une réelle légitimité, estime Karine Bonneau, responsable du bureau justice internationale de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH).

Dix ans pour parvenir à un premier jugement, c'est long, non ?

Pas tant que ça, en réalité. Le procès de Thomas Lubanga s'est ouvert en janvier 2009. Trois ans de procédure, ce n'est pas excessif. Par ailleurs, si le statut de Rome, qui fonde la CPI, est entré en vigueur en 2002, le procureur Luis Moreno-Ocampo a été élu en 2003, et il