Les services secrets norvégiens (PST) ont expliqué vendredi qu'ils auraient été incapables d'empêcher Anders Behring Breivik de commettre son massacre en juillet, même s'ils avaient suivi sa piste après avoir été informés de son achat de produits chimiques pouvant constituer une bombe.
«Nous n'aurions pas découvert les plans de Behring Breivik si nous avions enquêté sur ces informations d'une façon conventionnelle. Il n'était pas illégal d'acheter ces produits chimiques», a assuré le directeur par intérim du PST, Robert Berg, à la presse.
Le Renseignement norvégien a été vertement critiqué pour n'avoir pu empêcher l'explosion et la fusillade perpétrés le 22 juillet par Behring Breivik qui ont fait au total 77 tués.
Les douanes norvégiennes avaient en effet communiqué au PST une liste de noms, parmi lesquels Behring Breivik, de personnes ayant acheté sur internet des produits chimiques pouvant être utilisés dans la fabrication d'une bombe.
«Terroriste solo et prudent»
Mais le PST n'a pas enquêté parce que Behring Breivik, qui se présente comme un idéologue en guerre contre le multiculturalisme et «l'invasion musulmane» de l'Europe, ne figurait pas dans son propre fichier.
«Même si nous avions fait une priorité de cette enquête (sur la liste de noms transmis par les douanes, ndlr), nos recherches n'auraient rien donné de nouveau sur Behring Breivik», a insisté M. Berg.
«Il était, de notre point de vue, un terroriste agissant en solo (...) Il a planifié ses actes de terrorisme tout