Une semaine jour pour jour après le suicide d'une adolescente contrainte d'épouser son violeur, plusieurs associations féminines marocaines ont organisé samedi un sit-in devant le parlement pour réclamer la réforme d'une loi discriminatoire envers les femmes.
"Nous sommes des Amina", "Halte aux violences contre les femmes", "Abrogez la loi" scandaient les militantes et sympathisantes de ces associations des droits de la femme, rassemblées à l'appel de Woman-Shoufouch, un groupe et réseau social anti-harcèlement.
Les femmes, au nombre de deux cents au début du rassemblement, brandissaient des banderoles réclamant l'abrogation ou la refonte d'un article du code pénal qui punit le violeur d'emprisonnement si la victime est mineure, sauf en cas de mariage. En cas de mariage, consenti par les parents de la fille violée, l'agresseur n'est plus poursuivi par la justice.
Electrochoc
"Amina martyre", "La loi m'a tuer", "Mettons fin au mariage des mineures", pouvait-on lire sur les pancartes tenues par des militantes de plusieurs associations féminines, rassemblées sous la houlette de la Fédération de la ligue démocratique des droits des femmes.
"Amina et les autres, victimes de l'article 475 du code pénal", lisait-on sur une banderole d'Anaruz, mot berbère qui signifie espoir. Anaruz est un mouvement d'écoute des victimes d'agressions sexuelles qui travaille en coordination avec l'Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM).
"En 2008, le gouvernement avait déposé un pr