Les ambitions étaient grandes quand Barack Obama s’est installé à la Maison Blanche : dès le début de son mandat, le président américain a tenté de relancer le processus de paix israélo-palestinien… et essuyé là l’un des échecs les plus cinglants de sa présidence. L’histoire ne s’en est pas moins accélérée au Proche-Orient avec les «printemps arabes» et maintenant la menace de frappes d’Israël pour stopper le programme nucléaire iranien.
Conseiller au Département d’Etat (de février à juin 2009), puis à la Maison Blanche (jusqu’en novembre dernier), Dennis Ross
(photo DR)
a été au cœur de la politique de Barack Obama dans la région.
«Au cœur du problème»
, disent ses détracteurs qui l’accusent de représenter le «lobby pro-israélien», qui biaiserait les positions américaines. De retour aujourd’hui au Winep (Washington Institute for Near East Policy), l’institut très pro-israélien dont il fut l’un des fondateurs, Dennis Ross continue de conseiller l’administration Obama,
«de l’extérieur»
. Bien que démocrate, ce diplomate de très haute volée a aussi travaillé pour les administrations Reagan et George Bush père, avant de servir comme envoyé spécial de Bill Clinton au Proche-Orient. Rencontre dans son minuscule bureau du Winep, pour une interview conjointe avec le
Financial Times Deutschland
.
Allons-nous vers des frappes militaires contre l’Iran, si ce n’est cette année au moins dans les deux ans à venir ?
C’est possible… à moins que l’