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Libération
Interview

«Tôt ou tard, Bachar al-Assad va partir…»

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Ancien conseiller de Barack Obama pour le Proche-Orient, Dennis Ross analyse pour «Libération» les coulisses diplomatiques d’une poudrière, de l’Iran à la Syrie.
A Homs, le 12 mars. (Photo Reuters DR.)
publié le 17 mars 2012 à 0h00

Les ambitions étaient grandes quand Barack Obama s’est installé à la Maison Blanche : dès le début de son mandat, le président américain a tenté de relancer le processus de paix israélo-palestinien… et essuyé là l’un des échecs les plus cinglants de sa présidence. L’histoire ne s’en est pas moins accélérée au Proche-Orient avec les «printemps arabes» et maintenant la menace de frappes d’Israël pour stopper le programme nucléaire iranien.

Conseiller au Département d’Etat (de février à juin 2009), puis à la Maison Blanche (jusqu’en novembre dernier), Dennis Ross

(photo DR)

a été au cœur de la politique de Barack Obama dans la région.

«Au cœur du problème»

, disent ses détracteurs qui l’accusent de représenter le «lobby pro-israélien», qui biaiserait les positions américaines. De retour aujourd’hui au Winep (Washington Institute for Near East Policy), l’institut très pro-israélien dont il fut l’un des fondateurs, Dennis Ross continue de conseiller l’administration Obama,

«de l’extérieur»

. Bien que démocrate, ce diplomate de très haute volée a aussi travaillé pour les administrations Reagan et George Bush père, avant de servir comme envoyé spécial de Bill Clinton au Proche-Orient. Rencontre dans son minuscule bureau du Winep, pour une interview conjointe avec le

Financial Times Deutschland

.

Allons-nous vers des frappes militaires contre l’Iran, si ce n’est cette année au moins dans les deux ans à venir ?

C’est possible… à moins que l’