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Portrait

Fin de partie pour le préposé aux basses œuvres de Kadhafi

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Abdallah as-Senoussi, l’ex-chef des services de renseignements libyens, a été arrêté samedi en Mauritanie. Il est réclamé par la France, la CPI et son pays.
Abdullah Al-Senoussi, à Tripoli le 21 août 2011. (Photo Paul Hackett. Reuters)
publié le 19 mars 2012 à 0h00

Abdallah as-Senoussi a la tête de l’emploi, celui d’une brute à tout faire, front bas, orbites enfoncées et menton prognathe, chargé tout particulièrement des basses besognes du régime, assassinats de masse et tortures inclus. Mais, à la différence d’un Moussa Koussa, qui, avant de faire défection en 2011, se trouva comme lui à la tête des services secrets libyens et dont les griffes furent à peine moins ensanglantées, il est resté fidèle jusqu’au bout à son maître, Muammar al-Kadhafi.

Des chiens méchants du défunt Guide libyen, As-Senoussi, âgé de 62 ans, fut donc à la fois le plus cruel et le plus fidèle. Il appartenait d’ailleurs au premier cercle du dictateur déchu qui lui avait donné en mariage Fatma, la sœur de son épouse Safia Farkach.

«Antériorité». Recherché par la Cour pénale internationale (CPI), Abdallah as-Senoussi a été arrêté dans la nuit de vendredi à samedi à l'aéroport de Nouakchott, en Mauritanie. Arrivant de Casablanca par un vol régulier de Royal Air Maroc, selon une source sécuritaire mauritanienne, il voyageait avec «un passeport malien falsifié». Le Maroc étant un pays étroitement contrôlé par les services de sécurité, on ne peut imaginer que les autorités du royaume n'étaient pas au courant de sa présence dans ce pays. Le Conseil national de transition (CNT, au pouvoir à Tripoli) a fait savoir qu'il avait demandé son extradition, se disant prêt «à le juger lors d'un procès équitable».

L'Elysée a également déclaré qu'el