Battu dès le premier tour, le président du Timor-Oriental José Ramos-Horta a concédé la défaite lundi à la deuxième élection présidentielle de la toute jeune démocratie, s'inclinant devant deux leaders guérilleros qui s'opposeront lors d'un deuxième tour mi-avril.
«Aux coups de minuit le 19 mai, je cèderai le pouvoir au nouveau président, un des deux candidats qui vont participer au deuxième tour» de l'élection, a déclaré le lauréat du prix Nobel de la paix 1996.
La commission électorale a annoncé dimanche soir que José Ramos-Horta, un temps pressenti pour diriger l'ONU, avait été éliminé à l'issue du premier tour, tenu samedi, selon des résultats encore préliminaires.
Francisco «Lu Olo» Guterres, chef du Fretilin (gauche, première force d'opposition), arrive en tête, avec environ 28% des suffrages, et sera opposé au second tour au général Taur Matan Ruak, ancien chef des forces armées et candidat du CNRT (centre-gauche, au pouvoir), qui a obtenu 25%.
José Ramos-Horta n'a recueilli que 18% environ, selon le dépouillement de l'ensemble des voix, restant à être confirmé par un deuxième décompte qui doit être achevé d'ici quelques jours.
«Je remettrai un pays qui est radicalement différent de celui que j'ai reçu, d'abord en tant que Premier ministre en 2006, puis en tant que président en 2007», a ajouté Ramos-Horta, faisant référence aux violences meurtrières qui avaient alors poussé le pays au bord de la guerre civile.
La «voix» du Timor
La présidentielle de samedi étai