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Libération

Une série d’attentats à la bombe frappe la Syrie

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Crise . L’opposition et le régime se renvoient la responsabilité des attaques qui ont fait 29 morts.
publié le 19 mars 2012 à 0h00

Après Damas, Alep. Ce week-end, les deux principales villes syriennes ont été successivement frappées par une série d'attentats à la bombe, immédiatement attribués par le régime à des «terroristes» soutenus par le Qatar et l'Arabie Saoudite. Samedi, dans le centre de Damas, deux attaques à la voiture piégée ont ainsi fait 27 morts et 140 blessés. Le lendemain, c'était au tour d'Alep, dans le nord du pays, d'être visé par l'explosion d'une bombe dans le quartier de Souleimanyieh, près du siège de la Sécurité politique, faisant deux morts et une trentaine de blessés.

Troublantes. L'opposition syrienne a immédiatement nié toute implication dans ces attaques meurtrières, estimant qu'elles visent«à faire peur aux minorités», deux de ces attentats ayant eu lieu dans des quartiers chrétiens des deux villes.«Le régime est tout à fait capable de perpétrer de telles explosions pour dire aux habitants que le pays va droit au chaos»,a ainsi souligné Samir Nachar, membre du bureau exécutif du Conseil national syrien (CNS).

Certaines coïncidences sont, il est vrai, troublantes : ces attentats se produisent à la veille de l'arrivée, ce lundi à Damas, des experts mandatés par Kofi Annan, émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe. Ils sont en principe chargés de négocier l'envoi d'une nouvelle mission d'observation pour faire cesser les massacres. Hier, la presse officielle s'est en tout cas empressée de désigner les coupables, appelant à un sursaut na