Défaits dans le nord du pays, les opposants tentent de se relancer à Damas. De violents combats ont opposé hier des soldats du régime à des déserteurs de l'Armée syrienne libre (ASL) à Mazzé, un quartier résidentiel qui abrite des sièges des services de renseignements et plusieurs ambassades. «[Ces affrontements] sont les plus importants et les plus proches des centres de sécurité à Damas depuis le début de la révolte», a affirmé Rami Abdel Rahmane, président de l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Selon lui, deux soldats de l'armée régulière ont été tués et 16 autres blessés. Quatre rebelles auraient également péri. La télévision d'Etat a de son côté annoncé que «trois terroristes avaient été tués».
Ces combats à Damas, qui interviennent après un week-end marqué par une série d'attentats dans la capitale et à Alep (Nord), pourraient s'inscrire dans une stratégie de diversion visant à diminuer la pression exercée depuis trois semaines par l'armée dans le nord-ouest du pays. Les soldats fidèles à Bachar al-Assad ont repris le 14 mars la ville d'Idlib et plusieurs villages de la province (lire Libération de samedi). Ils auraient également miné la frontière avec la Turquie, selon Istanbul, alors que le nombre de réfugiés syriens fuyant les combats ne cesse d'augmenter.
Cette nouvelle dégradation de la situation devrait être évoquée lors d'entretiens entre des responsables du ministère des Affaires étrangères syrien et les cinq experts internatio