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Récit

Attentats en Irak : la piste syrienne ?

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La vague d’attentats coordonnés qui a touché, hier, une quinzaine de villes en faisant une cinquantaine de morts, semblait viser le sommet de la Ligue arabe prévu dans une semaine.
Des véhicules détruits sur les lieux d'un attentat, le 20 mars 2012 à Bagdad. (Photo Khalil al-Murshidi. AFP)
publié le 21 mars 2012 à 0h00

La tragédie en Syrie a fait, sinon oublier l’Irak, du moins passer au second plan la dramatique situation que connaît ce pays, en particulier depuis le départ, fin décembre, des dernières troupes américaines. Hier, jour du neuvième anniversaire de l’invasion américaine, c’est une quinzaine de villes qui ont été affectées par des attentats ou fusillades. Le bilan est accablant pour un pays qui est supposé avoir retrouvé la paix : une cinquantaine de morts et plus de 200 blessés.

Les attaques les plus meurtrières se sont produites dans la ville sainte chiite de Kerbala (110 km au sud de Bagdad) et à Kirkouk (nord), avec 13 morts chacune. Deux voitures piégées ont explosé à Bagdad, dont l’une dans un parking proche du ministère des Affaires étrangères, faisant au moins trois morts. L’autre voiture piégée, conduite par un kamikaze, a explosé dans le centre-ville, tuant quatre personnes. Trois policiers ont par ailleurs été tués par des inconnus munis d’armes à silencieux devant l’église orthodoxe Saint-Thomas dans l’ouest de Bagdad. D’autres attentats ayant frappé Hilla (centre), Ramadi (ouest) et la province (sunnite) de Salaheddine, c’est quasiment tout l’Irak qui est secoué par cette série d’attaques.

«Coulisse». Celles-ci ont été minutieusement coordonnées et visent aussi bien des régions chiites que sunnites et, une fois encore, la minorité chrétienne de Bagdad. En fait, le bilan aurait dû être encore plus accablant : selon la chaîne Al-Jezira, six voitures p