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Libération

Dernier hommage à Jérusalem

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L’enterrement au cimetière Givat Shaul des quatre victimes de la tuerie de Toulouse a réuni hier près de 2 000 personnes.
publié le 22 mars 2012 à 0h00

Lorsque la maman de Myriam s’est levée, soutenue par des proches, près du linceul dont est désormais entouré le corps de sa fille de 7 ans, l’assemblée a retenu son souffle. Aux sanglots et à la voix d’une tristesse infinie de Madame Monsonego ont fait écho d’autres pleurs. Ceux des quelque 2 000 personnes, majoritairement des Franco-Israéliens, venus apporter leur soutien aux familles des victimes enterrées hier matin dans le grand cimetière de Givat Shaul, à l’entrée de Jérusalem.

De nombreux jeunes ont assisté aux funérailles de l'enseignant Jonathan Sandler (30 ans), de ses fils Arieh (5 ans) et Gabriel (4 ans) et de Myriam Monsonego, la fille du directeur du collège-lycée Ozar-Hatorah de Toulouse où a eu lieu la tuerie. Pour le père de Jonathan, Sammy Sandler, président de la communauté juive de Versailles, le drame fait écho à d'autres tragédies vécues par sa famille, en d'autres temps. «Je me souviens de mon cousin Jeannot, déporté du Havre vers Auschwitz alors qu'il avait 8 ans», a-t-il évoqué. Dans la foule, certains avaient fait le déplacement de France. D'autres, récemment installés en Israël évoquaient avec tendresse les membres des familles Sandler ou Monsenego qu'ils ont côtoyé.

«Rappel à l'ordre». «Quand un juif est visé en France, c'est toute la France qui est touchée. Votre deuil, vos douleurs sont les nôtres», a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, présent aux obsèques. Mais dans la foule rassem