Alors que les condamnations du putsch au Mali se multiplient au sein de la communauté internationale, les militaires qui ont renversé le président Amadou Toumani Touré (ATT) paraissent très isolés, y compris à Bamako.
Où est l’ex-président ?
Quarante-huit heures après le putsch dont il a été victime, le sort d'ATT demeurait vendredi soir très incertain. Selon le président de la Commission de l'Union africaine, Jean Ping, il serait sain et sauf, protégé par des militaires «loyalistes» sur une base militaire près de Bamako. Mais d'autres sources, proches du dossier, confient qu'ATT serait en réalité entre les mains de soldats rebelles. Vendredi, Paris a affirmé avoir cherché à le joindre sans succès. Ces dernières heures, plusieurs pays, dont les Etats-Unis, ont demandé aux putschistes de respecter l'intégrité physique de l'ancien chef de l'Etat, craignant visiblement pour sa sécurité. Plusieurs autres hauts responsables sont aux arrêts, dont le Premier ministre et le chef de la diplomatie.
Quelle est la marge de manœuvre des militaires putschistes ?
Elle paraît très faible, pour ne pas dire quasi nulle. Isolés sur la scène internationale, les putschistes (des sous-officiers subalternes) n'ont pas réussi à coopter des hauts gradés à leurs côtés. De même, ils ne semblent pas disposer de relais politiques à Bamako. D'après une source bien informée, les putschistes ont approché plusieurs personnalités politiques de premier plan. «Aucune