De plus en plus isolés à l'étranger comme au Mali, les auteurs du putsch contre le président Amadou Toumani Touré tentaient samedi de mettre fin à la dangereuse incertitude dans le pays et garder le contrôle de la situation face à une possible contre-offensive loyaliste.
Un calme précaire régnait à Bamako, avec une activité toujours au ralenti, et où banques et de nombreuses stations services restent fermées, posant un problème croissant de manque de liquidités et de carburants.
Samedi, dans un nouveau et court message diffusé par la télévision publique ORTM qu'ils occupent, les mutins du "Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'Etat" (CNRDRE) ont appelé "les propriétaires des stations essence à ouvrir" leurs établissements.
"Des mesures sécuritaires ont été prises depuis 04H00 du matin" pour prévenir les pillages, a assuré un porte-parole.
L'ORTM restait sous le contrôle des militaires et continuait de diffuser émissions de musique traditionnelle et documentaires animaliers, en alternance avec les précédents messages des mutins assurant que "tout va bien".
Vendredi soir, suite à une brève interruption du signal de la télévision publique, des informations contradictoires avaient circulé sur la situation à Bamako et le sort du chef de la junte, le capitaine Amadou Sanogo.
Des soldats du rang dirigés par le capitaine Sanogo ont annoncé jeudi avoir déposé le président Touré, dissous toutes les institutions et suspendu la Const