Aux élections législatives de novembre, le Parti populaire (PP, droite) avait écrasé le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE, au pouvoir jusqu’en décembre). La droite devrait faire carton plein ce week-end en mettant dans son escarcelle la communauté autonome d’Andalousie, ultime bastion socialiste. Un événement historique puisque, depuis trente ans, le PSOE préside aux destinées de cette région du sud de l’Espagne, la plus peuplée du pays avec quelque 8,4 millions d’habitants.
Usure. Le décrochage andalou est souligné par tous les sondages, qui donnent le PP de Mariano Rajoy, chef du gouvernement conservateur espagnol, largement en tête, et même obtenant la majorité absolue au parlement régional. «Ce qui se décide dimanche est de savoir si l'Andalousie choisit de changer de cap et de ne pas se résigner à ce que plus d'un million de personnes ne puissent pas travailler», a lancé Rajoy dans les tout derniers jours de campagne. Car le chômage, qui touche près de 31,2% de la population active (contre 22,8% au niveau national) et plus de 35% des jeunes, est un mal endémique dans la région. L'éclatement de la bulle immobilière, en 2008, a aggravé la situation dans une communauté autonome où les secteurs traditionnels, agriculture et tourisme, n'arrivent pas à absorber les anciens salariés de la construction.
Le chômage et l’usure du pouvoir ne sont pas les seules raisons de la volte-face des électeurs au profit d’un Parti populaire qui n’a pourtant pas