Les relations entre le Sri Lanka et les Nations unies n’ont jamais été au beau fixe depuis la fin du conflit contre les Tigres de libération de l’Eelam tamoul (LTTE) en 2009. Elles virent maintenant à l’aigre depuis que le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a adopté, jeudi, une résolution exhortant les autorités de Colombo à poursuivre les auteurs présumés de crimes de guerre. Le lendemain, Navi Pillay, la haute-commissaire aux droits de l’homme des Nations unies, a mis en garde Colombo contre toute tentative de représailles à l’encontre des activistes sri-lankais.
Que vise la résolution ?
La résolution a été adoptée malgré le lobbying, à Genève, d'une délégation de 71 Sri-Lankais qui se sont employés à la faire échouer. Le texte, qui exige le jugement des responsables de crimes de guerre, entend accentuer la pression sur Colombo. En décembre, le Sri Lanka a publié un rapport de 400 pages lavant l'armée de toute accusation. Le document de la Commission d'enseignement et de réconciliation, créée par le président Mahinda Rajapakse, avançait que les militaires s'étaient fixés comme «priorité numéro 1» la protection des civils et évoquait une «stratégie minutieusement élaborée pour éviter les pertes». Une position qui va à rebours des témoignages recueillis, notamment par Libération, dès 2009.
Que s’est-il passé en 2009 ?
Après plus de vingt-cinq ans d’une lutte acharnée contre la rébellion indépendantiste des LTTE, l