Kofi Annan, émissaire des Nations unies et de la Ligue arabe, a entamé auprès de la Russie une mission qu’il poursuivra demain en Chine afin de convaincre ces deux membres permanents du Conseil de sécurité rétifs à toute intervention, de faire pression sur Bachar al-Assad pour mettre un terme au bain de sang en Syrie.
Le diplomate a été reçu, hier, par le futur Premier ministre Dmitri Medvedev, et le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, qui l'ont vivement engagé à travailler «tant avec le pouvoir qu'avec l'opposition». «Peut-être est-ce la dernière chance d'éviter une guerre civile sanglante prolongée», a dit Medvedev. De son côté, Lavrov a fait remarquer au médiateur international que sa mission «suppose la non-ingérence dans les affaires intérieures de la Syrie et le caractère inacceptable d'un soutien à l'une des parties du conflit».
La Syrie est le dernier allié arabe de la Russie. Aidé de Pékin, Moscou a bloqué deux résolutions du Conseil de sécurité condamnant la répression. Mais, ces dernières semaines, le ton a quelque peu changé. Sans que l’on sache si c’est parce que la Russie est enfin débarrassée des dernières incertitudes électorales depuis l’élection de Vladimir Poutine à la présidence, ou parce qu’après la reprise du bastion insurgé de Baba Amro, à Homs, la fortune de guerre est moins défavorable à Al-Assad qu’elle ne l’était il y a deux mois. Encore que les combats se poursuivent, même à Homs.
Le plan de Kofi Annan prévoit le retrait de