La junte au pouvoir au Mali depuis le 22 mars a appelé ce lundi soir les rebelles touaregs qui progressent dans le Nord à «cesser les hostilités» et négocier, au moment où son isolement international et à l'intérieur même du pays n'a jamais été aussi fort.
Le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'Etat (CNRDRE, junte) «entend très vite prendre langue avec les mouvements armés présents dans le nord de notre pays. Nous les exhortons déjà à cesser les hostilités et à rejoindre dans les plus brefs délais la table de négociation», a déclaré sur la télévision publique son chef, le capitaine Amadou Sanogo.
«Tout est négociable à l'exception de l'intégrité du territoire national et de l'unité de notre pays», a-t-il affirmé.
Le Mali subit depuis la mi-janvier une vaste offensive d'une rébellion touareg, comptant des hommes revenus de Libye lourdement armés après avoir combattu pour le défunt «Guide» libyen Muammar al-Kadhafi, et qui bénéficie parfois du soutien de groupes islamistes armés, en particulier Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi).
Les rebelles visent actuellement Kidal, une des villes les plus importantes du nord-est du pays, alors que les putschistes ont justifié leur coup d'Etat par l'échec du régime déchu du président Amadou Toumani Touré («ATT») face à la rébellion.
La junte est aussi contestée par la plus grande partie de la classe politique malienne.
Plus d'un millier de personnes ont manifesté ce l