Dans les rangs des manifestants, certains parlent déjà avec malice d'un «printemps érable». Toutes proportions gardées, c'est un mouvement de contestation d'ampleur inédite qui agite les étudiants québécois. Depuis mi-février, ils sont régulièrement dans la rue pour s'opposer à la forte hausse des droits de scolarité dans la province. Sept nouvelles manifestations étaient prévues ce mardi. Jeudi dernier, ils étaient entre 200 000 et 300 000 dans les rues de Montréal, un chiffre historique pour une manifestation étudiante dans cette province de 8 millions d'habitants.
Epinglé sur les vestes et tee-shirt, un carré rouge, symbole de la contestation. Parmi les slogans : «On veut étudier, on ne veut pas s'endetter», «Un peuple instruit jamais ne sera vaincu»...
Au Québec, les frais de scolarité sont nettement moins élevés que dans le reste du Canada ou qu'aux Etats-Unis voisins. Mais ils sont aussi plus chers que dans nombre de pays européens. Selon les données de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), un étudiant québécois paie environ 2 200 dollars canadiens par an (1 662 euros), sans compter les frais administratifs et ceux de matériel. «Au total, on est plus proche de 3 500 dollars par an (2 644 euros)», chiffre Martine Desjardins, présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec, première organisation étudiante.
Cela reste moins que dans l'Ontario voisin (6 640 dollars), m