Près d'une semaine après avoir
[ été déposé par un quarteron de sous-officiers ]
, le président du Mali, Amadou Toumani Touré
(photo AFP)
, a donné une «preuve de vie»
à la France. Depuis que le capitaine Amadou Sanogo et ses camarades avaient pris le pouvoir à Bamako, le chef de l'Etat en fin de mandat,
[ surnommé «ATT» ]
, était porté disparu. A la mi-journée, le Quai d'Orsay a fait savoir que l'ambassadeur de France à Bamako, Christian Rouyer
«a pu s'entretenir lundi par téléphone avec le président ATT, qui l'a rassuré sur son sort».
Mais Paris a refusé d'en dire plus sur le lieu où se trouve le chef de l'Etat déchu.
Les spéculations vont donc continuer d'aller bon train à ce sujet. Selon des sources concordantes, il serait réfugié, avec sa famille, sur une base militaire située le long du fleuve Niger, non loin de Bamako. «ATT» y serait placé sous la protection de soldats de son ancien régiment de parachutistes, le 33e. Leur nombre est estimé à 500. Selon une source bien informée, les mutins auraient tenté de s'emparer de cette base il y a quelque jours, mais leur assaut a été repoussé par les fidèles du président déchu.
Depuis le début des événements, la haute hiérarchie militaire est étrangement absente et silencieuse. Certains officiers sont à Gao, pour diriger les opérations face aux rebelles touaregs qui ont pris les armes depuis la mi-janvier et infligent de sérieux revers aux troupes