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Libération

Le voyage très politique de Benoît XVI à Cuba

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Sur le passage du pape, le 26 mars 2012 à Cuba. (Photo Desmond Boylan. AFP)
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publié le 27 mars 2012 à 7h27

Le pape Benoît XVI joue ce mardi la partie la plus politique de son voyage à Cuba, en rencontrant au palais de la Révolution à La Havane le président Raúl Castro, et peut-être son frère Fidel, alors que le régime comme les opposants placent des espoirs contraires dans sa visite.

Le pape, âgé de 84 ans et fatigué à la fin de la première messe célébrée ce lundi par une chaleur lourde à Santiago de Cuba, devrait avoir une deuxième journée chargée.

Il devrait d'abord se recueillir au sanctuaire de Notre Dame de la Charité d'El Cobre, patronne des Cubains, près de Santiago. Puis prendre l'avion pour gagner la capitale à l'autre extrémité de l'île.

Au palais de la Révolution, centre du pouvoir communiste, Raúl Castro l'attend. Devraient être abordées les relations entre l'Etat et une Eglise qui fait désormais figure de partenaire politique privilégié, active dans les créneaux sociaux, quatorze ans après la venue de Jean Paul II.

Rencontre probable avec Fidel Castro

Mais l'attention est surtout braquée sur un bref échange possible entre le pape et Fidel Castro, 85 ans et retiré du pouvoir depuis 2006. Même si le porte-parole du Vatican, Federico Lombardi, a encore déclaré prudemment ce lundi soir qu'on «ne sait ni si, ni où» il pourrait avoir lieu, il semble probable.

Fidel Castro, ancien élève des Jésuites et qui avait exprimé son admiration pour Jean Paul II, a souhaité rencontrer Joseph Ratzinger. Le Vatican a exprimé la disponibilité du pape.

Des spéculations sont allées bon train sur une présence du très croya