Les juges d'instruction chargés de l'enquête sur les «biens mal acquis» de chefs d'Etat africains ont demandé début mars un mandat d'arrêt contre le fils du président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, a-t-on appris mardi de source proche de l'enquête.
Le lancement d'un tel mandat, «pour blanchiment», est soumis à l'avis du parquet, dont la réponse n'est pas connue, a-t-on précisé, confirmant une information de Charlie Hebdo.
Le gouvernement de Malabo a récemment refusé que le fils du président, Teodoro Nguema Obiang Mangue, par ailleurs ministre de l'Agriculture, réponde à la convocation des juges d'instruction dans cette enquête.
Ils ont par conséquent lancé la procédure pour qu'un mandat d'arrêt international soit émis, selon la source.
Les juges Roger Le Loire et René Grouman ont mené en février une perquisition longue de dix jours dans le luxueux hôtel particulier de l'avenue Foch (XVIe), qui a abouti une saisie record de 200 m3 de biens de valeur. Auparavant propriété de la famille Obiang, cet appartement appartient désormais à l'Etat équato-guinéen, selon les conseils de M. Obiang.
Immunité diplomatique
Dans une lettre transmise le 12 mars à la chancellerie française, le ministre équato-guinéen de la Justice, Francisco-Javier Ngomo-Mbengono, décrit cette opération comme une intrusion illégale dans des locaux diplomatiques.
En février, le Quai d'Orsay avait assuré que l'immeuble ciblé par les juges «relevait du droit commun». Mais dans son courrier, Francisco-Ja