Sept mois après l'abandon des poursuites pénales contre Dominique Strauss-Kahn à New York, ses avocats vont tenter mercredi de convaincre un juge du Bronx qu'il ne peut pas non plus être poursuivi au civil dans l'affaire Diallo, car il bénéficie, selon eux, d'une immunité «absolue».
Mais ce n'est pas l'avis de l'avocat de Nafissatou Diallo, Douglas Wigdor, qui a estimé à l'audience que son immunité, en tant que directeur général du FMI, était limitée à «ses fonctions officielles», en soulignant que DSK n'avait par ailleurs pas cherché à faire valoir cette immunité lors de la procédure pénale.
En parallèle à la procédure pénale, la femme de chambre guinéenne Nafissatou Diallo avait porté plainte au civil contre DSK le 8 août 2011 pour «agression violente et sadique», et l'audience de ce mercredi est la première dans cette procédure civile qui vise à obtenir des dommages et intérêts au montant non précisé.
Devant le juge Douglas McKeon, de la Cour suprême du Bronx, les avocats de DSK feront valoir, selon ce qu'ils ont déjà transmis par écrit, que l'affaire doit être classée. Car DSK était, selon eux, protégé au moment des faits par une «immunité absolue» en tant que directeur général du Fonds monétaire international (FMI), y compris pour des actes commis à titre personnel. Et ce en vertu d'une convention internationale sur les agences spécialisées, adoptée par les Nations unies en 1947.
Convention des agences spécialisées
Ni Dominique Strauss-Kahn ni Nafissatou Diallo ne seront